Michel Drucker a oscillé entre l’émotion et le rire devant son public. PHOTO/( Photo Renaud Joubert)

La vedette du petit écran était samedi après-midi à Cosmopolite. Il a évoqué les attentats, et, égal à lui-même, a amusé son public.

« Ce n’est pas une journée comme les autres », commence Michel Drucker sous les applaudissements. Deux cents personnes se sont massées pour assister à sa séance de dédicaces organisée samedi après-midi à Cosmopolite. C’est la troisième fois qu’il vient à la librairie du Champ-de-Mars, et à chaque fois il attire la foule.

« Mon livre, c’est “Une année pas comme les autres”, poursuit-il. J’ai éprouvé le besoin d’écrire ce que j’avais ressenti le 11 janvier au milieu de ces trois millions de personnes. Ironie de l’histoire, le drame nous rattrape à nouveau, dans des proportions plus effrayantes. Une tragédie dont on ne mesure pas la gravité. »

Il s’attendait à ce que la séance de dédicaces soit annulée. « Alors je suis très heureux d’être là. » Il enchaîne, parce qu’« on va faire comme si tout allait bien », en interpellant une dame au premier rang: « Ça fait cinquante ans qu’on se connaît, madame, et vous n’avez pas changé ! » Cinquante ans de métier, qui lui font dire, entre les figures de Léon Zitrone, Jacques Martin, Guy Lux: « Je suis le rescapé de ces années-là. »

Le public adore, rit. Michel Drucker s’y entend pour détendre l’atmosphère dans cette journée noire. « Je suis le senior préféré des seniors, cabotine-t-il, l’idole des vieux. » Il égrène ses souvenirs professionnels: « Platini en 78 en Argentine, la coupe du monde au Mexique en 86 », et revient brutalement à janvier 2015 et aux copains de Charlie Hebdo.

Il parle de sa chienne Izia, couchée sous la table de dédicaces: « Les chiens sont des êtres humains. Ma chienne, elle comprend tout, elle parle plusieurs langues. » On l’interroge sur son âge: « Elle a deux ans et demi. Mais elle ne les fait pas. Et elle n’est pas maquillée ! »

Avant de saisir son stylo, il lâche: « Vous habitez une ville formidable. » Il énumère le festival de la BD, le FFA, les Remparts, se souvient de son passage dans le Cognaçais pour le tournage du Sang de la vigne: « J’ai bu un verre de pineau, j’étais bourré. » Il s’installe, rassure: « On va faire des selfies, ne vous inquiétez pas. »

Angoulême, c’était juste une parenthèse: le soir, il retrouvait le plateau d’une émission spéciale dédiée aux victimes des attentats. Où il a brandi la une du jour de CL, barrée du titre « Paris en sang ». Non, ce n’était pas une journée comme les autres.

 

 

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