A plusieurs reprises, de méchantes rumeurs avaient fait état de sa mise au placard de la télé, pour « rajeunir » l’antenne. L’animateur le plus populaire de France, l’homme qui détient un record de longévité dans ce métier, j’ai nommé Michel Drucker, est pourtant toujours là, le cheveu grisonnant, le verbe prolixe, prêt à rempiler dès la rentrée sur France 2 en septembre avec deux heures de show le dimanche, de 18h à 20h. Quant à son one man show dans lequel il raconte ses 50 ans de carrière, il attire la curiosité des spectateurs partout où il passe. On connaissait l’animateur Michel Drucker. On découvre un conteur, intarissable bavard, imitateur plein d’humour. De quoi conforter la fidélité et la confiance de son public qui s’est pas mal élargi au fil du temps

Votre longévité, en tant qu’animateur, vous surprend-elle encore ?
Michel Drucker : Vous savez, il n’y a pas longtemps, dans un avion, deux jeunes filles branchées me regardaient comme on regarde un vieux monsieur. En feuilletant un magazine, une des deux a dit à l’autre : « T’as vu, il y a Arthur et Dechavanne, c’est toute notre jeunesse ». J’étais à côté, je n’ai rien dit. À côté de ces animateurs-là, moi je suis un bas-relief, je suis quasiment Toutankhamon. (Rires).

Ce défi de monter sur scène n’est-il pas une contrainte supplémentaire sur votre emploi du temps déjà bien chargé ?
M.D. : Non, je sais exactement ce que je dois faire. Tous mes copains à qui j’ai parlé de ce projet m’ont dit que j’allais y être accro… Autour de moi, tout le monde sait que j’aime bien raconter des histoires et mes souvenirs. J’ai une très bonne mémoire, je pense avoir de l’humour, le sens de la dérision et de l’autodérision.

Il y a aussi chez vous, une forme de curiosité insatisfaite en vous engageant dans cette voie ?
M.D. : C’est vrai, c’est de ma part une forme de curiosité. J’ai envie de savoir ce que vit Laurent Gerra, ce que ressentent les gens qui font du stand up. Je veux juste que les gens soient étonnés, soient émus, que je les fasse rire. Et qu’à la fin, ils se disent : « Je ne le croyais pas comme cela ». J’essaie de montrer aussi l’homme que je suis dans l’intimité.

Les souvenirs que vous évoquez, souvent avec humour, rappelleront-ils quelque chose à ceux qui viennent vous écouter ?
M.D. : Mes souvenirs parlent à tout le monde. C’est Jean-Claude Brialy qui m’avait dit, un jour : « Tu sais, il faudrait que tu ailles sur scène. Personne n’a croisé autant de personnalités, d’artistes, que toi. » Pour la première fois, je suis seul avec le public, moi qui passe un temps fou avec des gens célèbres.

En même temps, on a l’impression que vous gardez parfois une certaine distance avec le monde des paillettes ?
M.D. : Un de mes secrets est de ne pas vivre avec les gens célèbres. La facilité de ce genre de vie vous éloigne des vrais gens et le risque, c’est de prendre un jour le melon. Je me méfie des paillettes, j’aime les gens normaux. Quand on a fréquenté, comme moi, le milieu du sport, on garde en soi une grande humilité.

Comment fait-on pour préserver cette part d’intimité que vous chérissez, quand on s’adresse à beaucoup de personnes en même temps ?
M.D. : Les salles ont une capacité d’accueil de 500 à 1000 personnes. D’autres villes se sont greffées sur la programmation au fil du temps. Je m’organiserai de façon à ne pas trop bousculer mon calendrier. De manière générale, j’adore bouger, j’adore aller à la rencontre des gens. Mais mon vrai bonheur c’est d’être en Provence, chez moi.

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