Michel Drucker a fait reveivre 50 ans de télévision.
PHOTO I.C.
Le célèbre présentateur a présenté son spectacle dimanche après-midi
Patrick Bruel était présent au théâtre Armand pour applaudir son ami Michel.
Rideaux fermés, le public entend siffler le train, certainement celui que Michel Drucker a su prendre à temps pour s’embarquer dans sa fabuleuse carrière. Au fond de la scène trône un immense poste de télévision réglé sur l’année 1964. Remplissant l’écran, la fameuse mire de l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF), suivie de sa non moins célèbre horloge.
Pour présenter le programme de la matinée : Denise Fabre, son légendaire sourire donne immédiatement la nostalgie de l’époque des speakerines aux spectateurs. Une silhouette familière apparaît, l’écran s’ouvre, Michel Drucker avance sous un tonnerre d’applaudissement. La salle est déjà totalement conquise.
« Oublions le théâtre, nous sommes sur une place de Salon ou chez moi à Eygalières, un soir, et vérifions que nous avons vécu tout ça ensemble », propose Michel Drucker, préférant fêter ses 53 ans de télévision au plus près de son public plutôt que dans le « Paris qui pétille ». Défilent alors les grands moments ainsi que les personnages incontournables du petit écran, de Tilt Magazine à l’Été indien en passant par Champs-Élysées etVivement dimanche.« Mon stand-up est un devoir de mémoire, je voudrais qu’avec le temps tout ne foute pas le camp », confie-t-il.
En dévoilant les coulisses du show-business, Michel Drucker dévoile son coeur, du rire aux larmes. Les éclats de rire sont pour les anecdotes sur la mégalomanie de Zitrone, qui diffère l’intervention des secours alors qu’il a fait une chute et lance : « Que personne n’approche, les photographes d’abord ! » ; le roupillon de Paul Logan en pleine interview ; le trophée du « gros boudin d’or décerné par Hara-Kiri » ou les sympathiques perles de Jean-Philippe Smet… Les souvenirs émouvants font revivre son histoire personnelle : Abraham, son père, médecin d’origine Roumaine, Jean, son frère, terrassé par une crise cardiaque à Mollégès en 2003 ; mais aussi ses amis partis trop tôt : Romy Schneider, Dalida, Annie Girardot, Patrick Dewaere…
The show must go on, « Drogué de l’humour », Michel Drucker parvient à garder le meilleur des êtres qu’il a rencontrés. On comprend mieux en le voyant pourquoi « 5 000 postérieurs » ont accepté de s’asseoir sur son canapé rouge. Drucker réussit à instaurer une proximité immédiate avec le public, il donne l’impression à chacun d’être le destinataire privilégié de ses confidences.
Pas étonnant que les stars lui soient restées fidèles même après son éviction de Champs-Elysées au prétexte qu’il était « un homme du passé ». Un homme du passé ? A 75 ans, il confirme le souhait formulé par sa mère le jour où il a reçu la Légion d’honneur : « J’espère surtout que cette médaille sera un encouragement à progresser », mais aussi la prédiction de François Mitterrand : « Avec une maman comme ça, vous n’aurez jamais la grosse tête. » Un stand-up d’un grand Monsieur de la télé salué logiquement par une longue standing-ovation.
Isabelle Conseil
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6 octobre 202413:30