Pantalon sombre et chemise blanche, l’animateur de « Vivement dimanche » est revenu sur sa longue carrière télévisuelle. Photo Nicolas Vallauri
Hier soir, l’animateur télé présentait son « seul en scène ». Une plongée dans les coulisses du show-biz
Elle avait une couleur particulière, cette onzième date du stand up de Michel Drucker venu présenté au public marseillais son spectacle Seul… Avec vous. « Que je vous regarde enfin, ça fait longtemps que je vous connais« , confie l’animateur dont les premiers souvenirs évoquent volontiers les matches de l’OM, qu’il commentait au côté notamment de Thierry Roland, le premier à l’avoir amené au Vélodrome du temps où il était journaliste sportif. En fond de scène, des archives photos et vidéos apparaissent sur un écran géant en forme de télé des années soixante.
Michel Drucker ouvre son album de « pièces de collection » comme il aime à le dire, cinquante ans de télé et de rencontres qui défilent sous nos yeux. « Mes souvenirs sont les vôtres, avertit-il d’entrée de jeu. Faites comme si vous étiez chez moi dans ma maison, proche d’ici dans les Alpilles, avec mes chiens. » Pendant près d’une heure quarante, il se fait donc le conteur des récits et anecdotes qui se cachent derrière le strass et les paillettes, devant une salle du Silo intimiste et pour le moins clairsemée.
« J’ai eu plus le trac que d’habitude »
Il raconte son parcours de jeune reporter au côté de Léon Zitrone, clame son amour pour les sportifs (« Mes idoles, ce sont les champions parce qu’ils payent comptant« ), parle comme aucun autre de ceux qu’il a côtoyés de près.
« Starologue, spécialisé en mégalomanie et troubles de l’autocentrisme« , Michel Drucker se fait le malin plaisir d’imiter dans ses « fixettes » son ami Johnny Hallyday ou les présidents Valérie Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, rapportant quelques coulisses de ses émissions. Avec nostalgie et mélancolie, il évoque ceux qui sont partis, que ce soient des grands noms comme Louis de Funès, Coluche, Léo Ferré, Michel Delpech ou ses proches.
« J’ai eu plus le trac que d’habitude, avoue-t-il au moment du rappel. J’ai beaucoup d’amis dans la salle, mais c’est aussi en Provence que mes parents reposent. » Et malgré le rire communicatif de certains passages, l’empreinte du spectacle a la douceur amère du temps qui passe.