Le 9 octobre Alain Nicolas d’Epinal nous livrait ce « Michel Drucker, l’oasis du PAF ».
« Se considérant dans la fleur de l’âge, Michel Drucker cultive une image transgénérationnelle dopée aux OGM.
La métaphore ne manque pas de sel, car, après une carrière aussi fertile, il arrive encore à semer ses graines de fantaisie et d’amabilité auprès d’une “clientèle “de légumes encore verts pour s’en faire des choux gras.
Ce grand jardinier “fleur bleue “sait depuis longtemps qu’il vaut mieux cultiver un terrain bien labouré qu’une pépinière de jeunes pousses.
Son audimat est constitué de sexagénaires, septuagénaires, octogénaires et plus si affinité, moins si la famille s’est bouturée depuis 50 ans autour de ses émissions.
Ce n’est pas à 71 ans qu’il va faire le difficile et essayer de conquérir la génération de M Pokora ou de Tal avec laquelle il risque de prendre un râteau.
Il sait aussi qu’il faut mettre de l’engrais anecdoté sur la célébrité car elle peut vite dégénérer si elle n’est pas arrosée par les nombreux cocktails.
En sortant son dernier livre “De la lumière à l’oubli “, Michel Drucker, pas bêcheur, pioche dans le terreau du passé sans trop piétiner la plate-bande de ses confrères dont l’exposition à la lumière des projecteurs des plateaux télé ne mérite pas une place au soleil comme la sienne.
En toute humilité et lucidité, il ne voudrait tout de même pas qu’on l’oublie et en voulant protéger ceux qui constituent son audimat, il repique des formules comme : “il ne faut jamais mépriser le goût de ceux qui nous regardent.
Johnny était l’idole des jeunes, je veux être désormais l’idole des vieux. “
L’hypocondriaque Michel a cependant conscience qu’en se donnant encore une décade pour mettre en pot tous ses potes, il s’accorde un parterre de choix en lançant des fleurs à ceux qui commencent à s’étioler en couche : on prolonge la vie des vieilles branches accrochées à la TV et on soigne les courbes d’audience par la même occasion.
C’est pourtant tous les dimanches un bain de jouvence qui nous est proposé dans un bouquet de superlatifs dithyrambiques que lui seul sait offrir à ses invités.
Rafraîchissant ce vieux Michel ! »
Alain NICOLAS